PLANCKE TAX CONSULTANCY
TRANSFORMATION D'UN BATIMENT INDUSTRIEL : DE TEINTURERIE A SOCIETE DE CONSEIL
Préserver l’âme du bâtiment était le principal souhait du maître d’ouvrage. Plancke Tax Consultancy devait trouver rapidement un
nouveau site pour ses bureaux lorsqu’elle a déniché cet ancien bâtiment industriel. Après transformation, ce dernier se distingue
par une faible consommation d’énergie, des lignées épurées et un design étudié. Il accueille même un petit studio…
Fort de sa situation stratégique au bord du canal de
Courtrai, le vieux bâtiment industriel était jadis occupé
par la teinturerie Van Eeno. Voici plusieurs décennies,
lorsque Bekon Fibers – la dernière usine présente sur
place – ferma ses portes et que les industries désertèrent
les alentours de la ville, cet ensemble de bâtiments perdit sa fonction
économique. Il fut laissé à l’abandon jusqu’à son rachat par le Lofting
Group, qui le divisa en lofts/logements « casco » (gros-oeuvre fermé)
et bureaux.
Une nouvelle affectation administrative
Plancke Tax Consultancy, le maître d’ouvrage, a confié au bureau
K-ONCEPT le soin d’élaborer un projet mûrement réfléchi. À la base,
le principe était « Carte blanche ! ». Dans la réalité, il a fallu composer
avec diverses exigences : un délai de rénovation assez court, le respect
de la structure d’origine, une architecture épurée, des solutions peu
énergivores et l’intégration d’un petit lieu de vie/de travail.
Des coûts énergétiques restreints grâce au système de récupération de la chaleur
Les lieux se présentaient comme suit : un grand hall entièrement nu de
228 m2 au rez-de-chaussée, surmonté d’une mezzanine en bois sur la
moitié de la superficie. Les seuls éléments « habillant » l’espace étaient
les piliers en béton, le sol en béton d’origine (au rez-de-chaussée),
de grandes fenêtres et un bloc sanitaire. Le maître d’ouvrage tenait à
préserver l’esprit industriel des lieux, les lignes sobres et minimalistes de
la structure et, par-dessus tout, le sol en béton. Cette dernière exigence
a posé un défi technique de taille (installations HVAC et câblage). Opter
pour un chauffage par le sol était donc exclu. La solution proposée
s’inspire des grandes infrastructures sportives, équipées de panneaux
chauffants au plafond. Au rez-de-chaussée, un pan entier d’armoires,
long de 14 m et réalisé sur mesure, abrite tous les dossiers, un copieurimprimante,
une kitchenette et, surtout, le système de ventilation
mécanique : l’air est diffusé via les ouvertures pratiquées sur le dessus,
puis réacheminé jusqu’à l’arrière du bâtiment et rejeté.
Les fenêtres ont été pourvues de stores motorisés et les vitres ont été
recouvertes d’un film solaire (du côté intérieur). Une astuce qui a
permis de faire l’économie de la climatisation ! Couplée à un système
de récupération de l’énergie thermique, une chaudière de 40 kW
suffit pour chauffer le bâtiment (et produire de l’eau chaude) – soit
moins de la moitié de la puissance requise pour les bâtiments voisins,
dotés d’une installation classique.
Une architecture industrielle épurée aux accents design
Une structure ouverte et dénudée impose de faire preuve de créativité,
surtout pour le câblage et les raccordements. Du long mur d’armoires,
fermé par des panneaux de porte offrant une excellente isolation
acoustique, partent de minces profilés sur mesure en forme de L
renversé constituant une sorte de cadre minimaliste, à côté duquel se
trouve un poste de travail – cinq au total. Ce « cadre » accueille les
conduites utilitaires, prises électriques et points de connexion.
Les profilés, les panneaux du mur d’armoires et le bureau de l’accueil
(situé dans le prolongement du mur et qui touche le poste de travail
situé tout à l’avant) sont du même blanc immaculé que le plateau des
sobres bureaux qui, avec leur profilé en alu, renforcent encore le look
industriel des lieux.
Sur un même côté du rez-de-chaussée, on voit se succéder un
bureau fermé vitré, un espace multifonction ceint de parois en verre
coulissantes et la salle des archives, dissimulée derrière une paroi
en verre mat Profilit. La pièce centrale accueille un grand écran de
télévision et de larges fauteuils à roulettes Easy Rider, qui tiennent à
la fois du siège confortable et du poste de travail et jettent des notes
colorées.
Bureau ouvert et studio privé
Le maître d’ouvrage voulait un espace de travail ouvert, mais aussi une
certaine intimité. Un souhait qui s’est incarné à l’étage, sous la forme
d’une mezzanine aux lignes épurées, mise en valeur par l’escalier en
acier non traité. L’acier a été utilisé également pour les montants de
la balustrade et les finitions de l’étage. La balustrade se compose de
panneaux en verre transparent qui renforcent l’impression d’ouverture.
Le maître d’ouvrage voulait de surcroît un petit espace d’habitation,
simple et fonctionnel. Ce dernier a été aménagé sous l’étage du bureau,
à côté des sanitaires. Un mur et une partie du plafond (qui est aussi
le sol du bureau du directeur) ont été remplacés par du verre mat. Le
studio comprend une douche à l’italienne, un lit, une garde-robe et un
coin cuisine.
La fonctionnalité pour mot clé
Les visiteurs passent à côté de l’escalier en acier, devant le bureau du
directeur et rejoignent la salle d’attente, décorée de fauteuils coques.
À côté, un bar et des tabourets Tab – au rez-de-chaussée, une chaise
Tab fait aussi office de siège d’appoint à côté de chaque poste de
travail. Ces répétitions toutes simples témoignent du souci de faire du
design le fil rouge de l’aménagement. Le bar est aussi le lieu où l’on
se retrouve de façon plus informelle. Derrière, on trouve encore une
salle de réunion et un coin fitness. Les espaces fermés (ou susceptibles
de l’être) se trouvent les uns au-dessus des autres, de sorte qu’un seul
conduit de ventilation suffit pour renouveler l’air à chaque niveau. Ces
pièces sont chauffées à l’aide de radiateurs offrant un haut rendement,
même à basse température.
L’esthétique minimaliste dissimule une grande technicité créative:
« Il faut énormément d’inventivité pour réussir à aménager un espace
nu dans un esprit minimaliste. Nous avons réfléchi aux moindres détails
pour réussir à regrouper les conduites et les câbles, sans multiplier les
raccordements, afin que le lieu reste aussi ‘“épuré” que possible. Au
niveau du faux-plafond, une structure de profilés en métal a été placée
entre les fermes de toiture en béton, afin d’y accrocher les panneaux
chauffants. Le pont roulant d’un autre âge a été poncé et doté d’un
éclairage d’ambiance LED RGB. Pour le plateau de bureaux du rezde-
chaussée, nous avons choisi un éclairage fonctionnel suspendu
(avec deux circuits), fabriqué sur mesure. Dans les autres pièces, nous
avons combiné des éclairages d’ambiance et fonctionnels, qui ne se
remarquent pas… jusqu’au moment où on les allume ! », explique
Kris Cottenier, directeur de K-ONCEPT.
Une coordination parfaitement orchestrée
« En tant que bureau d’architecture vous êtes garant de solutions
architectoniques parfaites. En tant que coordinateur du projet vous
devez assurer le bon déroulement du suivi et de la livraison », poursuit
K. Cottenier. « Il faut être présent, suivre le travail des entrepreneurs
et rester vigilant, c’est un travail à temps plein. Les deux dernières
semaines, j’ai presque campé ici. » Mais le résultat a reçu un accueil
enthousiaste, tant des collaborateurs que du maître d’ouvrage.
Partenaires et fournisseurs ayant participé au projet
WORKPLACE DESIGN & BUILD
Workplace, Design & Build
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